Avec les Gosses de ma rue
L'Internationale des Cons
Des rêves à la réalité et vice et versa
"L'homme ne vivra pas de pain seulement"
culture et culture

Ceci est une trés modeste contribution...à la connerie

Il vaut mieux être bête et faible que paraître fort et intelligent.

Bêtise innommable? Idiotie insondable?Annerie incommensurable ou assertion coupable?

Convient-il de faire pitié ? Faut-il paraître faible ?

Ne dit-on pas , « Il est un peu bête, mais pas méchant »
Alors qu’on entend:« Intelligent comme il est,Que peut bien cacher sa générosité ? »

La faiblesse émeut et la petitesse remue.
En fait, Mieux vaut être bête que paraître intelligent. »


L’intelligence.... :

tare de marginaux ?

luxe bourgeois suranné et obsolète.
Cible favorite des faiseurs d’opinion.

On ne s’en prend plus seulement à l’intelligence de l’esprit, (ce serait moindre mal, nous n’aurions jamais que régressé au Moyen-âge), mais l’intelligence de coeur aussi est devenue suspecte.

L’intelligence est l’ennemi à abattre, le fléau à éradiquer
En tant que condition de la connaissance indispensable à l’approche de la vérité, elle est dangereuse.
Comme Gage de progrès, elle permet la lutte contre l’obscurantisme et les pouvoirs établis,
contre les idées reçues mais surtout le manque d’idées.
Condition de la survie, elle protège de la dictature autant que du mandarinat.
Elle est abhorrée, détestée et finalement pourchassée car l’intelligence entrevoit la vérité

Malheur donc aux intelligents.
Suspectés, contrôlés, muselés, ils sont finalement exécutés : l’histoire fourmille de ces martyrs de l’intelligence, Galilée, Jean Huss, Gandhi, Nasser, Kennedy et demain Mirc, Guillemot, Monnier et Gavignet

L’intelligence est universellement rejetée,
Les mythes de Frankenstein ou de Faust, et les déboires de Mister Hyde démontrent qu’elle ne peut mener qu’à la monstruosité et à l’horreur. Même la Bible s’en est fait l’écho puisque le fameux et fâcheux pommier d’Eve n’était en fait que « l’Arbre de la connaissance ».

Etre intelligent est un blasphème

Dieu chassa l’homme du Jardin d’Eden parce qu’il avait eu « la connaissance ».
Quelle merveilleuse justification des tous les autodafés du monde à venir et quel splendide alibi pour tous les Mussolini, Hitler, Staline et Pinochet du Monde

Mais les gens intelligents ne sont pas à confondre avec l’intelligentsia...qui ne sont que le canada dry des premiers.

Le con est toujours l’autre

l’homme intelligent sait qu’il ne sait pas...
L’Oublier est le début du totalitarisme, c’est ainsi que Robespierre devint fou sanguinaire et Danton un boucher bouffon.

Car il n’y a qu’une intelligence…la sienne.propre

L’ intelligence fait peur.
Elle inquiète, car elle est imprévisible . Elle inquiète, car elle est immortelle.
Elle apparaît où elle veut...
Pourchassée, traquée, blessée...elle renaît, guérit et se régénère.
L’intelligence démange
L’intelligence dérange
car elle ébranle l’ordre établi et l’ordre des choses
car elle remue les élites du moment et les idées reçues
Alors elle me laisse personne indifférent
Certains la cultivent, d’autres la déifient, d’autres encore la récupèrent, Cherchent à l’amadouer....ou à se la concilier.
Parfois on tente de la contrôler, de la museler. Il y en a même qui veulent l’éradiquer.


Souvent l’homme intelligent est affublé du sobriquet d’intello : alors on imagine un individu d’un esprit un peu immature et immatériel, sans aucun sens du réel, sans idée du lendemain, incapable de travailler de ses mains, distrait et boutonneux, masturbateur et pagailleux,.

Dénonçant l’anti-intellectualisme de salon qui se cultive dans toutes les bourgeoisies autour des Chambres de Commerces et de Métiers, le poête écrivait :
« Bref, parfois recherché mais toujours infréquentable
L’intellectuel est un convive utile pas toujours présentable
Bavard postilloneur tachant sa cravate ou sa lavallière
Boudant le Château Margaux Premier grand cru pour lui préférer la Bière. »

Et que dire de La Rochefoucault qui, en prétendant qu’« un sot n’a pas assez d’étoffe pour être méchant ». accrédite l’idée que l’intelligence est cause de méchanceté....il se joint aux bétises qui ont, au fil du temps, créé et justifié le racisme anti-intellectuels.

Racisme lorsque l’on vante la beauté majestueuse du travail manuel, sa force morale de Rédemption et sa céleste splendeur de « bête humaine » à la Germinal.
Racisme anti-intellectuel lorsque l’on fait mine de les croire tous des Dr Folamour
Racisme anti-intellectuel lorsque l’on confond la remise en question des idées à la mode avec une instabilité mentale de type révolutionnaire - Edern-Hallier en est un bon exemple.

La réflexion est donc perçue comme un acte dangereux surtout si elle est pratiquée à plusieurs. L’histoire de l’humanité fourmille d’exterminations des intellectuels ou des élites : Esseniens, Cathares, Templiers, Protestants...
Où donc est le temps où aller au lycée s’appelait « faire ses humanités »?

Tous les pouvoirs ont eu à se colleter avec les intellectuels de tous poils, en les pourchassant, en les listant, en les « logeant »,en les affaiblissant par la compromission, ou en les annihilant par l’extermination. Les méthodes dures (staliniennes et fascisantes: goulag, camps et autres joyeusetés) comme les méthodes douces (socialisantes et sociaux-démocrates: récupération idéologique, subventions, intimidations, chantages, boycotts médiatiques...) furent mises en oeuvre sous des formes diverses et variées.

Ainsi subsiste la notion moderne d’intelligence: appellation générique d’une récupération en marche, surtout lorsque l’on y ajoute un adjectif: gauche, droite, universitaire ; alors c’est au minimum une réduction, toujours un subterfuge, à moins que ce soit un pléonasme ou seulement une redondance littéraire.

L’intelligence n’est louée, prisée, portée aux nues, acceptée que dans la mesure où elle accepte de servir d’alibi, ….qu’elle se taise....donc qu’elle meure.

Pour rester en vie, j’ai choisi d’être Con.




Réflexion à l’occasion de l’intronisation
Dans la céleste Confrêrie Internationale des CONS le 25 Août 2002

Par l’Autre Con (moi-même)

En présence de leur femme (chacun la sienne) – promue à cette occasion – Femme de Con : Titre qu’elles doivent exclusivement aux qualités inaltérables et non transmissibles de Con de mari.